Patrimoine
La Maison de l'Unesco, un bâtiment emblématique
Savez-vous que l’Unesco, dont une des missions principales est le classement au Patrimoine Mondial de monuments présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité, a son siège à Paris dans un édifice résolument moderne et emblématique ?
Le bâtiment principal de l’Unesco, dénommé site Fontenoy puisqu’il s’élève sur la Place Fontenoy et donne sur la façade arrière de l’Ecole Militaire, est le fruit du travail des plus grands architectes des années cinquante.
Conçu parle français Bernard Zehrfuss, l’américain Marcel Breuer et l’italien Pier Luigi Nervi, leur projet a été validé par un comité de 5 architectes dontLe Corbusier, Walter Gropius et Lucio Costa. Constitué d’une unité principale de 7 étages formant une étoile à 3 branches à laquelle s’ajoute un bâtiment « en accordéon » (centre de conférences) et un édifice cubique (pour les organisations non gouvernementales), il a été inauguré en novembre 1958.
Par la suite d’autres petites dépendances ont été ajoutés de manière à ne pas gêner l’approche visuelle du bâtiment principal : de forme carrée, ils sont enterrés autour de six patios aménagés par Roberto Burle Marx (le célèbre architecte paysager brésilien responsable de l’aménagement de la promenade de la plage de Rio de Janeiro).
Postérieurement, il a également été demandé à l’architecte japonais Tadao Ando de concevoir un symbole de paix pour commémorer le 50ème anniversaire de l’Unesco : il a imaginé un espace de méditation en béton, de forme cylindrique, qui allie nudité de la matière et lumière. De nombreux artistes ont, par ailleurs, été invités participer à l’aménagement par une œuvre. A l’extérieur, on peut contempler des sculptures d’Henry Moore, d’Alexandre Calder et du basque espagnol Eduardo Chillida. A l’intérieur, une belle céramique de Joan Miro intitulée Le ciel et la lune, une composition murale (se développant sur 90m2, sa plus grande œuvre) dePicasso représentant la Chute d’Icare(ou Les forces de la vie et de l’esprit triomphant du mal).
A ces œuvres sont venues s’en ajouter bien d’autres : des commandes faites à Giacometti, Lurçat, Noguchi et Jean Arppar exemple, mais aussi des dons comme celui de la Tunisie qui a offert une mosaïque romaine de la fin du IIème, Diane chasseresse. Bref, il s’agit d’un ensemble aussi exceptionnel que celui du siège de l’ONU à New-York, mais dont la visite est réservée actuellement aux groupes constitués !
Article du 13/11/2023